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Comment est calculée la zone de charge recommandée dans Slek ? La méthode de l'ACWR

  • Photo du rédacteur: Justine PELLISSIER
    Justine PELLISSIER
  • 19 juin
  • 3 min de lecture

L'ACWR, c'est quoi ?


L’ACWR (=Acute Chronic Workload Ratio) mesure l’équilibre entre la charge récente et la charge à laquelle ton corps est habitué.

Pour rappel, la charge d'entraînement peut se calculer de différentes façons, par exemple à l'aide du TRIMP ou du modèle de Foster (cf article TRIMP vs Foster : quel modèle de calcul de charge choisir ?). Pour rappel :

  • Le TRIMP = Durée × fréquence cardiaque

  • Le modèle de Foster = Durée × intensité perçue


Pour calculer l'ACWR on parle de charge aiguë  et charge chronique inspirée du modèle de Banister.

La charge d'entraînement aiguë (ATL = Acute Training Load) correspond à la charge d'activité récente (généralement sur les 7 derniers jours), donc à la fatigue. Tandis que la charge d'entraînement chronique (CTL = Chronic Training Load) fait référence à la moyenne de charge sur une période plus longue. C'est la charge à laquelle ton corps est habitué. Elle est souvent calculée sur 6 semaines. C'est donc ton habitude à subir cette charge.


Nous obtenons alors un ratio sans unité mais donnant des plages de valeurs typiques pour évaluer le risque de blessure.

Formule :  l'ACWR = la charge d'entraînement aigüe divisée par la charge d'entraînement chronique

L'ACWR, à quoi ça sert ?


Selon les études de Gabbett, Hulin,... on considère :

  • Entre 0,8 et 1,3 : Le risque de blessure est faible. En effet, plus on se rapproche du ratio 1 et plus la charge d'entraînement aiguë est égale à la charge d'entraînement chronique.

  • >1,50 : Lorsque la charge d'entraînement aiguë subit une forte augmentation, l'ACWR augmente considérablement et donc l’athlète s’expose à un potentiel risque de blessure ou une mauvaise assimilation de l'entraînement.

  • En dessous de 0,8 : sous entraînement possible pouvant entraîner une désadaptation à l'effort.


L’ACWR offre donc un indicateur à la charge d'entraînement : il compare ce que l’athlète a fait et ce qu’il est en mesure de supporter. Un ratio stable, même élevé, semble réduire les blessures. L’ACWR est ainsi plus prédictif de blessures que les simples charges aiguës ou chroniques.


Retrouve l'ACWR dans Slek !


Dans Slek, la charge recommandée est calculée à partir de cet indicateur. C'est la zone verte que tu retrouves sur les graphiques de charges. Elle correspond à un ACWR, calculé avec une charge chronique de 6 semaines (micro-cycles), compris entre 0,8 et 1,3.

Diagramme de charge Foster hebdomadaire dans Slek : où l'on voit la plage recommandée liée à l'ACWR
Dans Slek, la zone verte correspond à la plage recommandée (entre 0,8 et 1,3) calculée par l'ACWR.

L'ACWR, un indicateur du risque de blessure parmi d'autres


L’ACWR ne prédit pas les blessures, mais signale un risque. Ce n'est pas parce que tu es plus à risque de te blesser que tu vas nécessairement te blesser !


Lorsqu'on calcule l'ACWR en fonction de la charge d'entraînement, on ne prend pas en compte les surcharges biomécaniques réelles... Par exemple, certains sports sollicitent plus certaines articulations ou certains muscles que d'autres et pour mieux évaluer le risque, il faudra donc aussi prendre en compte la répartition de la charge entre les différents sports.


De même, cet indicateur peut également passer sous silence un risque de blessure lié à une charge chronique trop importante. Si cela fait 6 ou 8 semaines que tu t'entraines comme un malade et que ta dernière semaine était plutôt légère, ton ACWR sera aux alentours de 0,8 mais le risque de blessure sera pourtant bien présent.


Enfin, un biais est possible dans le ratio dans la mesure où la charge aiguë appartient aussi à la charge chronique (les mathématiciens on vous voit !).


En résumé


  • L’ACWR est un outil robuste pour équilibrer charge et récupération, limitant les risques de blessure, à condition d’être couplé à d’autres indicateurs (RPE, HRV, historique blessures…).

  • Il est préférable de maintenir l'ACWR entre 0,8 et 1,3 (voire jusqu’à 1,5 dans certains cas encadrés).

  • Chaque athlète est différent et ce modèle n'est pas à considérer comme une vérité absolue : trop de variables influent sur le risque final ! Cela reste néanmoins un bon outil d'analyse et de performance.

  • Dans Slek, on utilise l'ACWR pour calculer la charge recommandée (ACWR entre 0,8 et 1,3)



Sources :

Gabbett TJ. (2016). The training-injury prevention paradox. Br J Sports Med.

Hulin BT et al. (2014). High acute:chronic workload ratio increases injury risk. Br J Sports Med.

Implications du modèle fitness-fatigue de Banister (1975)

Drew MK et al. (2016). Monitoring the athlete training response. Sports Med.

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