Slek : analyse de la charge d'entraînement hebdomadaire selon Foster
- Justine PELLISSIER
- 11 juil.
- 3 min de lecture
Quel est le principe de calcul de la charge d'entraînement selon la méthode Foster ?
La méthode Foster évalue la charge d'entraînement en combinant :
la durée de l'entraînement,
avec le ressenti d'effort (RPE)
Charge = Durée (en minutes) × RPE
Cela donne une mesure subjective mais très utile pour évaluer l’impact d’un entraînement sur l’athlète.
Si tu veux en savoir davantage, nous avons écrit il y a quelques temps un article plus complet sur la méthode Foster : TRIMP vs Foster : quel modèle de calcul de charge choisir ?). Ici, on va se concentrer sur l'analyse de la charge Foster mais, dans Slek, le graphique de la charge TRIMP est en tous points similaire.
Analyse de la charge d'entraînement Foster
Passons à présent à l'analyse de la charge d'entraînement selon Foster, que Slek nous présente de façon assez visuelle :

Dans cet exemple on voit :
De novembre à janvier : Diminution de la charge d’entraînement
La charge diminue pour passer en dessous de la zone recommandée (plage verte) : cf article Comment est calculée la zone de charge recommandée dans Slek ? La méthode de l'ACWR.
Si cette diminution n’était pas volontaire et contrôlée (diminution de la charge avant compétition), cela peu entraîner une perte d’adaptation à l’effort.
La monotonie est basse (cf article La monotonie de charge dans l’entraînement sportif)
Points positifs : plusieurs semaines dans la zone cible verte.
Points négatifs : une décharge irrégulière avec un pic entre 2 semaines de charge basse
De janvier à février : Augmentation progressive de la charge d’entraînement
En augmentant progressivement la charge après un arrêt de l’activité (blessure, coupure, maladie, …), on limite le risque de blessure.
Courbe de monotonie assez régulière.
Points positifs : plusieurs semaines dans la plage recommandée.
Points négatifs : absence de régularité → potentiel stress chronique ou récupération mal gérée ou risque de blessure augmenté
De février à avril : Irrégularité de la charge d’entraînement
Globalement la charge était dans la plage recommandée.
Un pic bien au-dessus, avec une monotonie en rouge vif : il y a risque élevé de blessure ou contre-performance. Ces pics sont à éviter ou à assumer par la suite en accentuant la récupération (sommeil, hydratation, alimentation...).
Points positifs : plusieurs semaines dans la plage recommandée, meilleur équilibre charge/récupération. Courbe de monotonie modérée et plus régulière.
Points négatifs : plusieurs semaines de décharges à la suite. C’est problématique si celles-ci ne sont pas normales dans la préparation.
De avril à juin : Amélioration générale
Meilleure stabilité : la majorité des barres restent dans ou proches de la zone verte.
Courbe de monotonie modérée et plus régulière
Points positifs : plusieurs semaines dans la plage recommandée, meilleur équilibre charge/récupération. Courbe de monotonie modérée et plus régulière.
Points négatifs : penser à intégrer des semaines de décharge entre plusieurs semaine de charge élevée.
Charge d'entraînement : les points à surveiller
Viser la constance : rester dans la zone verte (environ 3 semaines sur 4, ou 2 semaines sur 3).
Éviter les pics soudains de charge
Surveiller la monotonie : une monotonie inférieure à 2 limite le risque de blessure
Compléter le RPE systématiquement sans quoi il sera impossible de calculer la charge avec le modèle de Foster
Mais un suivi par un coach reste la meilleure option pour progresser de façon personnalisée et durable !
"Data doesn’t make decisions — people do. – Gabbett, T.J. (Les données ne prennent pas de décisions — les gens le font.)
Sources :
Gabbett TJ. The training–injury prevention paradox: should athletes be training smarter and harder? Br J Sports Med. 2016;50(5):273–280.
Foster C. Monitoring training in athletes with reference to overtraining syndrome. Med Sci Sports Exerc. 1998;30(7):1164-1168.
Gabbett TJ. The training–injury prevention paradox. Br J Sports Med. 2016.
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